Portrait de Céline Tony - Tatoueuse à Thonon
Exercer le métier de tatoueuse ce n'était pas écrit d'avance pour Céline.
Cette passionnée de tatouage depuis l'adolescence a pourtant décidé d'en faire son métier, il y a 3 ans maintenant.
Dans l'interview qui suit, Céline revient sur ses débuts dans la tattoo et elle évoque l'ouverture de son shop privé à Thonon.
Est-ce que tu viens du Chablais ?
Céline Tony : “Oui, je suis née il y a 30 ans à Thonon-les-bains.”
Pourquoi devenir tatoueuse ? Est-ce une vocation ?
Céline Tony : “Je suis auxiliaire vétérinaire de métier, le tattoo n’était donc pas une vocation. Mais j’étais déjà beaucoup tatouée dès l’adolescence et passionnée de dessin depuis toute petite. Il y a 3 ans, j’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment, qui m’ont permise de croire en moi et en ce projet « fou », à cette époque, pour moi.”
Comment as-tu appris le métier ?
Céline Tony : “J’ai déjà commencé par des cours de dessin intensifs pendant un an, puis j’ai appris dans différents shop du Chablais, avec des artistes spécialisés dans différents styles de tattoos. J’ai également rencontré de fabuleux artistes en guest, en conventions, ou dans l’autre shop dans lequel je travaille à Lausanne, “Dropin Shop”. Chaque personne rencontrée dans ce milieu m’a apporté quelque chose.”
Quel est le style de tes tattoos ?
Céline Tony : “Je travaille principalement la ligne fine, et je me destine plus à l’ornement et au mandala. J’aime le travail féminin en général. On reconnait mon style par son côté “esquisse”, j’adore le dessin brut au crayon à papier, j’aime donc pouvoir apporter cette touche dans mes tattoos.”
Qu’est-ce que tes clients disent sur toi ?
Céline Tony : “J’aime être proche de ma clientèle, pour moi la relation de confiance est importante et le tattoo est un moment absolument privilégié où le feeling doit être au rendez vous. J’imagine donc qu’on dit de moi que je suis gentille, honnête, passionnée et peut être que je parle trop (rires).”
Qu’est-ce qui est le plus difficile dans ce métier ?
Céline Tony : “Le rythme… Ce métier, c’est h24. Quand on a fini un tattoo, il y a le ménage, la paperasse, les dessins à finir, les mails à traiter, la publicité, les réseaux sociaux… La constante remise en question est également compliquée. C’est un métier passionnant mais difficile, il faut être super organisée et absolument perfectionniste. C’est ce qui permet d’avancer toujours plus loin.”
Qu’est-ce que tu préfère dans ce métier ?
Céline Tony : “Bien entendu l’opportunité de pouvoir m’exprimer à travers l’art, mais aussi et surtout la relation de proximité avec beaucoup de mes client(e)s ! Je respecte tellement le privilège qu’on me laisse de marquer une peau à vie, cette confiance qu’on me donne. J’attache un intérêt tout particulier à réaliser au mieux le projet, en respectant la personne, sa peau, le dessin, ainsi que moi-même. C’est vraiment un échange où nous devons être biens et sereins tous les deux et travailler dans ces conditions, c’est juste extra. J’avoue que j’aime aussi beaucoup la sensation des aiguilles dans la peau lors du tattoo.”
Pourquoi ouvrir un shop privé à Vongy ?
Céline Tony : “A Vongy car j’ai eu une bonne occasion (rires) ! Le shop est un shop privé, c’est à dire qu’il n’est pas ouvert au public, seulement sur rendez vous.”
De nombreuses personnes veulent se faire tatouer mais n’osent pas. Qu’est-ce que tu leur dit pour les convaincre ?
Céline Tony : “Que je ne fais pas mal (rires) ? Forcément un tatouage ce n’est pas une partie de plaisir (et encore cela dépend des gens et de leur tolérance à la douleur), mais il faut voir le tattoo comme un “petit truc” en plus qui transforme une vie. Qu’il permette d’exprimer une émotion, un passage important de sa vie, de se trouver soi-même ou même d’être une oeuvre d’art vivante, le tattoo changera forcément votre façon de vous percevoir. Le tattoo pour moi, c’est quelque chose qui se ressent, un besoin au fond de soi et j’aime beaucoup m’intéresser à l’histoire des tattoos. Je conseille toujours de bien réfléchir au motif, à l’endroit, et de passer du temps à discuter avec un tatoueur disponible pour avancer dans le projet.”
Quelles précautions sanitaires prends-tu pour tatouer ?
Céline Tony : “Nous avons une règlementation très stricte concernant l’hygiène des locaux et l’acte de tatouage en temps normal. Encore plus en cette période de Covid 19. Ménage hebdomadaire, protections du tatoueur, du client, désinfection de la zone complète de tattoo après chaque client… Pour rappel le tatouage à domicile est interdit. Nous avons également des obligations de déclaration auprès de différentes agences comme l’Agence Régionale de Santé, après avoir passé une formation en hygiène et salubrité.”
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